Bob revient, ils ne savent plus chanter

15/03/2013 : Port Antonio (Jamaïque)

Port Antonio

Aujourd'hui, il pleut dru. Tropiques obligent. Pour parler plus savamment, nous sommes sous le passage d'un front qui devrait s'évacuer vers le sud est et laisser derrière lui des vents modérés de nord est. Dit comme ça, ça ne parle pas à grand monde, mais ce système météo devrait, à partir de dimanche, nous pousser vers Cuba avec douceur, en principe...

Aujourd'hui donc, jour de marché sous la pluie. Il faut faire le plein de légumes frais avant de partir, car on ne sais pas bien ce qu'on va trouver à destination. Mieux vaut tenir que courir. Là encore, il faut avoir l'esprit clair, car on compte en dollars jamaïcains, et tous les prix sont annoncés par livre, le kilo n'ayant pas cours. Nous sommes bien en territoire britannique. Pour avoir une idée du prix, il faut tout d'abord le calculer en dollars US, puis en euros. En quelque sorte une petite gymnastique mentale pour entraîner le cerveau.

Aujourd'hui, jour de pluie, c'est aussi jour d'écriture et de mises à jour administratives : assurances bateau, assurances santé, mise à jour du site et autres joyeusetés du même genre, car il va nous être compliqué de trouver une bonne ligne Internet avant le 15 mai prochain.
En effet, ici nous sommes mouillés devant la marina Errol Flinn à Port Antonio, et pour un prix modique nous bénéficions de toutes les infrastructures de cette dernière, wifi y compris. L'accueil a été excellent. Tout est fait pour que les nombreuses tracasseries de l'administration locale se passent dans la meilleure ambiance qui soit. Pour mémoire, et dans l'ordre, nous avons eu droit aux visites à bord suivantes : les douanes (2 personnes), les services vétérinaires (1 personne), l'immigration 2 personnes, et enfin un groupe de 4 personnes représentant la police maritime et un autre service que je n'ai pas su définir. En fait, un bon entraînement pour Cuba qui, lui, délègue sept services différents.

Le mouillage est parfait. Protégé de tous les vents et de la houle du large, nous sommes ici dans un calme maritime absolu. En revanche, il faut aimer le bruit. Jusqu'en milieu d'après midi, tout est calme. Et puis, petit à petit, les choses s’enclenchent gentiment pour atteindre un point culminant vers la fin de la journée qui ici ne se situe pas vers 18 / 19 heures à la tombée de la nuit, mais bien vers minuit. Ensuite, pour entrevoir une amélioration, il faudra patienter jusque vers les 3 heures du matin, le calme revenant aux environs du petit déjeuner.

On peut dire sans se tromper que le jamaïcain aime le bruit. J'avais dans l'idée qu'il aimait la musique, la bonne. Celle qu'on s'attend à écouter ici à longueur de journée. Bref, celle de Bob. Et bien non ma bonne dame, les choses ont bien changé. Si le reggae est encore d'actualité, on entend plus du Joey Starr local que du Bob Marley. Ça crie fort pour rester poli, avec une sono au maxi. Alors pour dormir, il est préférable d'attendre le matin.

Malgré cela, les gens sont sympathiques et vous abordent dans la rue avec le sourire. L'ambiance est plutôt décontractée. Il n'y a pas de danger particulier dans les rues, y compris la nuit, à condition bien évidemment de prendre les précautions d'usage comme partout.

Et pendant que j'écris, le front passe tranquillement au dessus de nos têtes pour laisser derrière lui … etc. Si bien que tout le monde prévoit un départ dimanche quand les conditions seront redevenues maniables. Tout le monde, c'est 4 bateaux français, 3 allemands, 1 hollandais, 1 britannique, 1 danois et 2 suédois. Deux bateaux américains sont aussi ici, mais pour eux pas question d'aller à Cuba, embargo américain oblige. Ma foi, si ça peut leur faire du bien.



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