La prévision n'est pas une science exacte

20/02/2013 : Martinique

Balata

Il en va du calendrier prévisionnel comme des prévisions météorologiques. Il est tout sauf exact. Je crois me souvenir qu'il en était de même des prévisions budgétaires, mais c'est si loin... À l'origine, on avait prévu de rester une quinzaine de jours en Martinique. Et puis en cours de route, vers Madère, on s'est dit que ce n'était pas la peine d'aller aussi vite. On a donc programmé quatre à cinq semaines. Et au bout du compte, à la faveur d'une visite de famille, d'un retour sanitaire express des Grenadines, de pannes diverses, et maintenant de problèmes de douanes et de carnaval , on y sera resté deux mois.

Ce qu'on a aimé : les paysages, la forêt, les points de vue, quelques plages superbes, l'histoire de l'île au travers des visites de rhumeries, des musés et des stigmates de la ville de Saint Pierre , les milliers d'hectares de canne à sucre et de bananes, et puis, le jardin de Balata.

Ce qui marque en premier, c'est la nature exubérante. Tout est vert, tout est grand, tout est foisonnant. Les bambous sont immenses, les caoutchoucs sont des arbres sous lesquels on peut garer une dizaine de voitures, la forêt paraît quasi impénétrable. La quasi totalité des arbres nous étaient inconnus  : arbres à pain, manguiers, tamariniers, caféiers, goyaviers, etc. On n'avait pas encore rencontré ce type de nature à la fois magnifique et impressionnant. Et tout cela dans un paysage de montagne avec des points de vue superbes sur la côte qui n'est jamais loin.

On a également cherché à savoir comment on exploitait la canne, comment on la récoltait désormais avec les machines, comment on chassait les serpents qui s'y cachaient avant la récolte à la main dans les champs trop pentus pour accueillir les tracteurs, comment on en faisait du sucre ou du rhum. Ici on est loin des nos petites (ou presque) fermes bretonnes. C'est l'agriculture extensive avec des milliers d'hectares de la même culture, canne ou bananes.

Et puis on a vu le drame d'une éruption volcanique avec les stigmates de l'éruption de la Montagne Pelée au début du siècle dernier. Un grand nombre de maisons et d'édifices publics ont été conservés en l'état. Toute l'histoire est longuement racontée dans l'ancienne basilique qui a été reconstruite. Il y a du temps à passer, mais c'est très instructif, et l'endroit suscite le recueillement. Le rapprochement est sans doute très osé, mais on a un peu les mêmes sentiments qu'à Hiroshima. La vie de dizaine de milliers de gens s'est arrêtée à la même seconde.

Enfin, le jardin de Balata, est assurément ce qu'on a préféré. Dans le même style, on avait visité le jardin tropical à Madère (au mois de juillet il est vrai), mais à notre avis, Balata est de loin plus joli (voir les photos). C'est difficile à raconter, mais visiter un jardin tropical au milieu de la forêt (et non en ville comme à Funchal), a quand même un autre charme.

Tout cela va bientôt être derrière nous. Nous allons quitté La Martinique fin de cette semaine, vraisemblablement samedi matin, à destination de l'Île à vaches, une petite île au sud d'Haïti où on peut encore faire escale sans danger. On devrait y être fin de semaine prochaine. La carte du parcours prévisionnel a été mise à jour dans le site dans la page accueil/projet parcours.  De même, il devrait être possible de suivre la progression du bateau dans la page trace/caraïbes .



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