Kontan wè zot

20/01/2013 : Grenadines

Grenadines

Non, ce n'est pas du flamand, ni du breton, mais tout simplement « bienvenue » en créole. En effet, nous voici de retour en Martinique après un petit pépin de santé qui a affecté Cécile, second et chef cuisinier. Plus de peur que de mal. Le problème est désormais quasi réglé. Ce qui nous fait dire qu'on doit toujours avoir à l'esprit que ça peut nous arriver n'importe où et qu'il faut toujours avoir une solution à portée de main.

Malgré cela, nous avons fait un joli parcours dans les Grenadines. Bequia est très jolie, accueillante et reposante. A tel point qu'on y est resté quasiment une semaine. La météo y a sans doute été pour quelque chose, car il ne faisait pas bon sortir de la baie. Et comme on était vraiment bien dans ce mouillage, malgré un nombre important de bateaux, on a pris plaisir à y rester. 

Cependant, tout a une fin, et on a continué le parcours. Même si la météo n'était pas au mieux, un beau matin on a décidé de lever l'ancre pour pousser jusqu'à Canouan. Petite navigation de quelques heures, et nous voilà accueillis par des gens qu'on n'avait pas vus depuis le Cap Vert. Un couple de nazairiens avec deux jeunes enfants qui, eux, n'avaient vu personne de connaissance depuis plus d'un mois. On a donc jeté notre ancre pas très loin avant d'aller faire la causette devant un verre de rouge du pays (le notre).
Et comme là-bas la vie est plus compliquée que chez nous, il y a toujours un tas de vendeurs sur des petits bateaux-pays pour proposer qui des langoustes, qui des baguettes pour le petit déjeuner, qui de l'eau potable ou du gazole, sans compter tous les services à terre. Alors pour 13 €uros le kilo, on s'est offert quelques langoustes pour le diner. Les meilleures sans doute qu'on ait mangé depuis notre arrivée aux Antilles.

A Canouan, il n'y a pas grand chose à voir, et à notre goût, le village n'a pas de charme particulier. Bien que la plage soit monopolisée par un complexe hotelier, le site n'en a pas souffert (photo ci-dessus). Mais en dehors de ce complexe qui met son ponton à disposition des plaisanciers pour venir à terre, le village reste très ordinaire, et aussi très pauvre.
Alors dès le lendemain, direction les Tobagos Cayes à une heure de navigation. C'est très joli, très carte postale. Très... touristique. Cécile a trouvé très beau. Personnellement, j'ai préféré le mouillage des deux pitons à Sainte Lucie. C'est affaire de goût. Cependant, de l'avis général, c'est le plus beau mouillage des Grenadines. À notre décharge, on n'a pas pu nager avec les raies et les tortues, car il a fallu rentrer d'urgence en Martinique. On a donc manqué un des atouts majeurs du site.

Et 24 heures de navigation plus tard, au près serré, voire au louvoyage sur la fin, « Nou kontant wè zot » en Martinique.



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