Dernière escale européenne

23/10/2012 : Gran Tarajal (Fuerteventura)

Gran Tarajal

On s'était quitté la dernière fois dans l'espoir de trouver à la prochaine étape tout le confort moderne dans un vrai port. C'est bien connu, l'espoir fait vivre. Nous sommes bien au port de Gran Tarajal depuis mercredi soir. Comme prévu il y a bien des pontons, l'eau et l'électricité. Mais c'est à peu près tout dans la liste de nos espérances.

L'idée c'était de faire une escale technique pour faire les derniers travaux sur le bateau. De faire une grande lessive. De faire le plein du ravitaillement pour au moins deux mois. En effet, il sera difficile de faire tout ça désormais avant La Martinique.

Quand j'ai demandé au « Vigilante » du port qui nous a accueilli à quel endroit on pouvait trouver une « lavanderia », il s'est gratté le menton, a regardé son collègue avec des yeux interrogateurs, et m'a conseillé d'aller dans une zone industrielle à une dizaine de kilomètres.
Qu'à cela ne tienne, « où pourrait-on louer une voiture ? »
Là, pas d'interrogation, la réponse est connue : « A l’hôtel de Las Playitas.
Et c'est où ?
A six kilomètres.
Ah ! Et on y va comment ?
Par le bus, ou en taxi.»

On a donc pris le bus pour louer une voiture, visiter bien sûr, mais également laver la première tournée de linge, non pas à dix kilomètres, car c'était une usine, mais à trente dans la capitale de Fuerteventura, Puerto del Rosario. Et puis, entre temps, on a connu quelqu'un qui avait parlé à un patron de bistrot qui pensait que sa belle-sœur pourrait être intéressée pour faire le boulot. Alors, va pour la belle-sœur qui a lavé le reste.

Pour Internet, pas vraiment de changement, il faut boire des coups au bistrot du village. Pour la douche, le mieux c'est d'utiliser celle du bateau. Pour les réparations du bateau, un petit magasin d'accastillage, tout petit.
Malgré tout, le barbecue est installé, ainsi que la pompe électrique à eau de mer. On va pouvoir pécher sans trop salir le cockpit.

Malgré, ou peut-être à cause de toutes ces petites péripéties, la vie est bien agréable, même si à Fuerteventura, il n'y a pas grand chose à visiter. On prévoit donc un départ jeudi matin à destination de Dakhla au Maroc ou nous pensons rester trois ou quatre jours, puis on mettra le cap sur les Îles du Cap Vert.



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