Comment dire dix fois que c'est joli ?

05/08/2012 : Quinta do Lorde (Madère)

Funchal

Dans la langue inuit, il y a des dizaines de mots différents pour dire neige ou glace selon l'état de ces dernières. Pour Madère, il nous faudrait la même chose pour dire combien la nature est jolie. Dire que c'est beau, verdoyant, aride, coloré, contrasté ne peut en aucun cas restituer ce que l'on voit, sent, ressent ou entend. Le mieux est de regarder les photos qui ne restituent d'ailleurs qu'une partie de la réalité. En un mot comme en cent, c'est magnifique.

Les sentiers de randonnée sont ici très nombreux. C'est une des attractions principales de Madère. Il y a les levadas, adductions d'eau bordées de petits sentiers. Il y a les sentiers de montagne, arides, escarpés et souvent d'accès difficile. Il y a également les jardins botanique ou tropical. Cependant, dès que l'on veut sortir des sentiers battus, et ce n'est pas un jeu de mot, il faut quelques moyens physiques. Ou alors faire comme nous, et bien d'autres dans notre cas, ne marcher qu'un jour sur deux ou sur trois suivant l'effort à produire.

Sur les sentiers c'est la tour de Babel. Nous on essaie d'être polis quand on croise quelqu'un. Alors on dit « bonjour ». Ce à quoi on nous répond « hello », «  hola », « bom dia », « gunten tag » ou alors tout bonnement « bonjour ». Il y a aussi des « !!! » pour lesquels c'est un peu plus dur de définir la nationalité. Mais dans ce cas là, on s'en moque vraiment. Quelquefois, les autres promeneurs nous laissent passer vu notre grand âge, et on dit « merci ». Ce à quoi on nous répond « thank you » « gracias», « obrigado », « danke » ou « merci » ou rien. Curieusement, nous n'avons entendu ni « bongiorno » ni « grazie ». Étonnant !

Nous sommes également allés au jardin tropical à Funchal, capitale de Madère. Ce n'est pas tout à fait la saison, car il n'y a plus de fleurs ou presque. On reste cependant sous le charme de la nature. Pour agrémenter la visite, tout au long du parcours il y a de grandes fresques en faïence qui racontent l'histoire du Portugal. C'est très intéressant et très original.

Enfin, on a croisé cette semaine les ravages créés par les incendies. C'est triste à mourir. Tout ce qu'on vient de dire plus haut est réduit à néant. C'est la désolation. Il faudra plusieurs dizaines d'années, peut-être des centaines pour retrouver la nature telle qu'elle était.
Et dans le chapitre des calamités locales, nous sommes allés voir le musée de la baleine à Caniçal, juste à côté du port où nous sommes. Ici, on a chassé et quasiment exterminé le cachalot pendant 40 ans, pas pour manger, ce qui aurait pu se comprendre, mais pour faire de l'huile et de la farine. Une chance, la chasse à la baleine est interdite depuis 1981, et le stock se reconstitue tout doucement.
Et puis, magique, en sortant du musée, tout au loin du côté des îles Désertas, on a aperçu un banc de baleines. Plus exactement, en plissant bien les yeux, on a entre-aperçu quelques geysers crées par les évents d'un groupe de baleines. Baleines qu'on espère bien voir de plus près mardi ou mercredi quand on ira mouiller dans ce coin là-bas, avec bien entendu l'autorisation délivrée par les autorités.



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