Noël à Bonaire

24/12/2015 : Kralendijk

cocottes

Ici les douanes s'appellent « Douane », et la police « Maréchaussée ». C'est très surprenant quand on arrive sur cette île néerlandaise dont la langue locale s'appelle le « papiamento », une sorte d’espéranto à forte consonnance portugaise, mais avec un tas de mots importés du flamand bien sûr, mais aussi de l'espagnol de l'anglais et du français.

Nous sommes arrivés à Bonaire mardi dernier après un peu plus de trois jours de mer. La traversée a été un peu sportive, car la houle était bien formée, et on a été un peu secoués. Et puis, manque de chance, on a pêché une grosse coryphène d'environ 15 kg deux heures après le départ. N'ayant pas bu assez de bières pour faire de la place dans les frigos, on a dû faire des conserves. Imaginez 15 pots de converses à stériliser et tout ça d'une main, car on avait besoin de l'autre pour se tenir. Il a même fallu mettre en route la deuxième cocote minute. Bon pour le coup, l'avitaillement est désormais complet.
Et puis, on s'est pris une super déferlante par l'arrière au matin du deuxième jour. Le cockpit a été submergé, et comme le hublot de la cabine tribord était ouvert ... Bref, on a dû repasser par le lavomatic en arrivant ici à Kralendijk.
Sinon, tout s'est bien passé, même si on a dû prendre une bouée dans 25 nœuds de vent. J'étais un peu inquiet, mais au final ça s'est bien terminé.

Comme on l'avait annoncé dans le dernier article du 11 décembre, on profitait de cette traversée pour tester un peu les organismes après deux ans d'arrêt et de péripéties diverses. Et là, on a pris la décision de ne pas passer dans le Pacifique. Avec les années qui passent et les petits pépins physiques, la fatigue s'élimine de moins en moins bien en mer. Et sur les longs parcours... On va donc rester raisonnables et activer le plan B.
Prochaine étape : Carthagène en Colombie, puis Colon au Panama, l'île de Providencia, et retour dans les Antilles par Cuba. Ce qui nous semble déjà un excellent programme.

Pour le moment, nous sommes à Bonaire, et nous y sommes très bien. Le mouillage, obligatoirement sur bouées, est agréable. L'eau est très claire et on peut se baigner sans crainte de se faire découper  par une annexe ou un bateau. La flotte, restreinte, est très cosmopolite : deux trois bateaux hollandais, trois, puis cinq français ce soir, autant de britanniques, quelques américains et canadiens, deux suédois, un danois, un allemand et un autrichien et enfin un vénézuélien. Cette semaine a été très ventée, et la météo annonce la même chose pour la semaine à venir.

Bonaire est également un endroit très réputé pour la plongée sous-marine. Ici tout est fait pour simplifier la vie du plongeur , car sur grande partie du littoral, on peut plonger soit à partir du bord de mer, et là, pas besoin de bateau, une simple voiture fait l'affaire, soit à partir de bouées qui ont été mouillées tout le long du rivage, et sur lesquelles on peut venir s’amarrer librement tant qu'il n'y a personne d'autre. Et il y a l'embarras du choix, car on doit dénombrer une bonne centaine de spots de plongée. Une petite réserve cependant pour ceux qui souhaiteraient venir gouter aux charmes des eaux sous-marines locales, le budget peut être très conséquent si on n'y prend pas garde. (Voir encart ci-dessous).

Ce soir, c'est Noël. Le bateau sent bon le biscuit de la bûche qui est au four et la brioche qui vient de cuire pour demain matin. Cet après-midi, ce sera au tour du pain pour le réveillon que nous allons passer ici avec nos voisins de mouillage. Nous allons également passer le nouvel an ici à Bonaire, et puis nous reprendrons la mer début janvier, mais seulement si le temps le permet, car pour le moment, ce n'est pas très praticable.


Pour les navigateurs qui souhaitent plonger à Bonaire

J'ai beaucoup cherché des renseignements sur Internet à ce sujet, sans jamais trouver de réponses qui correspondent à mes attentes.

Pour plonger ici avec un budget minime, il faut venir avec tout son matériel (hors compresseur bien entendu), le mieux étant d'avoir une bonne annexe avec un bon moteur, mais ce n'est pas obligatoire. Des bouées ont été mouillées sur tout le littoral du parc marin, et on peut venir s'y amarrer soit avec l'annexe, soit directement avec son voilier (qu'il faudra ramener dans sa zone de mouillage le soir).
Il faut tout d'abord s'acquitter de la taxe du parc marin qui est de 25 USD par personne pour l'année 2016. Cette taxe est payée dans le club de plongée de son choix. Ensuite, pour celui qui a son matériel, le remplissage du bloc coûte 7 USD chez Caribe Inn mais 12 chez Dive Friends (à chacun de choisir). Et puis c'est tout.

En revanche, pour celui qui vient les mains dans les poches, la location du matériel coûte une fortune : 10 USD par jour pour une combinaison, la même chose pour le détendeur, et encore la même chose pour la stab. Plus 8 USD la location du bloc et bien sûr les 7 USD de remplissage. Et cela chez Caribe Inn. Chez les autres c'est encore plus cher.

Et puis, si vous souhaitez plonger avec le bateau du club, car certains sites sont éloignés et tout le monde n'est pas autonome, il faudra rajouter à tout ce qu'on vient de lister, 22 USD pour une plongée chez Carib inn ou alors 87 USD chez Dive Friends mais pour deux plongées enchainées obligatoires (quand même).

A chacun de choisir sa formule.



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