Première escale africaine

09/11/2012 : Palmeira (Île de Sal)

Palmeira

Nous voici donc, comme on dit vulgairement, sous les tropiques. Nous avons franchi le tropique du cancer entre Dakhla et Palmeira, et à dire vrai, ça ne change pas grand chose, mais quand même !!!
La température est raisonnablement chaude, car ici aussi, nous sommes en hiver. La température de l'eau est très agréable. On ne donnera pas de chiffre pour éviter les sujets qui fâchent. Cependant, depuis qu'on est à Tarrafal, le ciel est chargé tous les jours, et l'air est humide.

On s'était quittés en vue des côtes du Cap Vert, avec des frayeurs sur notre niveau de gazole. Nous sommes bien arrivés à Palmeira avec juste ce qu'il fallait. En revanche, faire le plein s'est révélé être toute une expédition.
À Palmeira, pas de pompe à carburant, ni sur le port, ni dans le village. La première pompe est dans la capitale, Espargos, à 10 km. Le bateau est quand à lui au mouillage à 500 m du débarcadère. Il faut donc trouver des bidons vides, les charger dans l'annexe, débarquer, prendre un taxi, aller faire le plein à la station, faire tout le chemin inverse, siphonner les bidons dans le réservoir, et bien entendu faire un deuxième tour, car le réservoir fait 180 litres. Ce qui prend une grosse matinée.

À Palmeira, on a aussi goûté aux joies des documents d'immigration. Pour la police maritime, c'est tout simple. Le bureau est à 3 mn à pied. L'officier est très gentil, et parle un français comme j'aimerais parler l'anglais. Il n'est pas toujours au bureau, mais après tout, nous aussi on a tout notre temps. Bien entendu, il nous garde les documents du bateau qu'il faudra récupérer la veille du départ.
Pour les passeports, il faut aller à l'aéroport. On s'est retrouvés au débarcadère avec Jean, un Québécois super sympa, qui nous a expliqué comment faire. « Vous pouvez y aller par le taxi, nous a t-il dit, mais ça va vous coûter 5 euros à l'aller et autant au retour. En revanche, vous pouvez prendre le taxi collectif, l'aluger, qui va vous coûter 50 centimes par personne jusqu'à Espargos. Ensuite, il faut prendre un taxi jusqu'à l'aéroport, mais là à 2 euros seulement. Ce qui fait économiser 4 euros sur un aller retour. » Sachant qu'il faut aller à l'aéroport pour Internet, c'est appréciable de gagner 4 euros sur le nombre de tours.

Palmeira est en fait un petit village africain, sans aucune infrastructure touristique, et avec des gens très sympathiques. Ici pas de doute, on a changé de continent. Il y a un môle pour les bateaux de commerce qui est très fréquenté par des bateaux d'un autre monde. On se demande comment ces bateaux peuvent encore naviguer.
En revanche, le mouillage, ce qu'on appelle ici le port, lui aussi derrière le môle, est très sale. Impossible de s'y baigner, sauf pour les enfants du pays. Nous avons donc décidé de n'y rester que le strict nécessaire malgré le charme du village, et de filer vers le sud de l’île, dans la baie de Santa Maria, là où il y a une grande station balnéaire avec plages, surf , kite surf et tout ce qui plaît aux occidentaux. Le décalage est impressionnant.

D'après les prospectus des voyagistes, il n'y a rien à visiter dans l'île de Sal. L'île est principalement fréquentée par des touristes en mal de sports aquatiques. Les plages du sud de l'île sont magnifiques. En hiver il y a toujours du vent. On peut pêcher au gros, ce que nous n'avons pas manqué de faire, puisque nous avons ramené notre première grosse coryphène de (1 m).

Le mouillage de Santa Maria, face à la plage et aux hôtels étant très mouvementé, nous avons continué vers le sud pour mouiller à Sal Rei dans l'île de Boa Vista, ou nous sommes restés 3 jours. Il n'y a rien de vraiment intéressant à Sal Rei. Le mouillage est très éloigné du port et de la plage, ce qui rend les débarquements à terre assez fastidieux, surtout quand le vent est fort. Le village est typique d'un village cap-verdien, mais sans charme particulier. Alors, à la prochaine fen^tre météo favorable, nous ferons cap au sud.



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