Un mois déjà

01/07/2012 : Gibraltar

Gibraltar

Dimanche matin au petit jour. Il fait un peu frais dans le cockpit pour le petit déjeuner, mais ça fait beaucoup de bien après les fortes chaleurs de cette semaine. Cette température plus fraîche nous a aussi permis de bien dormir. En un mot comme en cent, nous sommes en bonne forme ce matin, à la veille du départ.

Il y a une semaine exactement, nous arrivions à Gibraltar dans un brouillard bien épais, presque britannique. A vrai dire, dans ces conditions, Gibraltar ne nous est pas parue bien avenante, mais en général, quand on arrive dans un port de commerce, c'est toujours un peu comme ça. Il faut toujours aller voir un peu plus loin pour se faire une idée.

Nous sommes donc installés à Quensway Bay Marina. C'est un peu compliqué pour la prononciation au début , mais ça vient assez vite. Quand je les ai appelés à la radio, ils ont du réfléchir à deux fois avant de répondre pour être certains que c'est bien eux que j'appelais. En tout cas, ils sont d'une grande gentillesse. Nous avons été très bien accueillis bien que notre pavillon ne soit pas celui qu'ils préfèrent. Pour vous dire, et c'est un signe, chez le shipchandler local, bien qu'extrêmement sympathique avec nous, il y a une trentaine de pavillons qui sont accrochés au plafond de la boutique. Et bien la pavillon français est absent. Shocking.

Revenons à Quennsway Bay Marina. Maintenant que je le prononce bien, j'ai plaisir à le replacer dans la conversation. C'est une des trois marinas locales qui est située plein centre. C'est très agréable, car nous sommes à deux pas de tout. Et nous en avons bien profité.
Le supermarket du coin s'appelle Morrisons. Il n'y en a qu'un. Pour trouver un Carrefour, il faut passer la frontière et aller côté espagnol. C'est vraiment tout près, mais comme nous avons choisi d'escaler à Gibraltar, il n'y a aucune raison d'aller ailleurs faire les courses. Nous mangerons donc britannique.

Très près, il y a aussi « Main street », la rue principale où il y a toutes les boutiques. A part les magasins de montres, d'informatique, d'alcool et de tabac, il n'y a pas grand chose sauf quelques restaurants. Sur la quantité de restaurants, on ne va pas chipoter. Il pourrait ne pas y en avoir du tout que ce ne serait pas bien grave pour la gastronomie. Tout cela pour dire que cette rue est spécialement adaptée à la vente de produit détaxés, car il n'y a pas de taxes à Gibraltar. La première fois que nous y sommes allés, il devait y avoir un paquebot au port, car « Main street » était bondée. Nous y sommes retournés le soir pensant y retrouver une bonne ambiance. La rue était déserte. Malgré tout, nous avons trouvé que l'endroit était plein de charme.

Et puis, nous n'avons pas résisté au plaisir de traverser à pied la piste de l'aéroport. Ce qui demande explication. Gibraltar est très petit. C'est un endroit stratégique depuis des siècles pour l'empire britannique. La présence de la marine royale et de la RAF est donc très forte. Et comme il n'y a pas de place, ils ont construit l'aéroport au seul endroit plat, je dirais presque : de l'île. Juste à la frontière avec l'Espagne. Tout cela à 10 minutes à pied du centre ville. Et donc, pour passer la frontière, il faut traverser la piste, qui bien sûr est fermée à chaque décollage ou atterrissage. Ce doit être à peu près unique dans le mode.

Gibraltar, c'est aussi une forteresse. La ville est entourée de remparts pour certains très anciens, remparts qui portent des noms qui ne sont pas nécessairement de bons souvenirs pour les français. Trafalgar est tout proche. Nelson est un héros local. Wellington itou. Mais soyons beaux joueurs, les britanniques ont exercé leur suprématie sur les mers du monde pendant des siècles. Et ils ont bien le droit d'en être fiers aujourd'hui.
Enfin, nous allons prendre le téléphérique ce matin pour gravir ce fameux rocher. Tout en haut, dans la forêt, il y a une colonie de singes. C'est un endroit à ne pas manquer paraît-il, un peu comme la « Tour Eiffel » à Paris. Nous ferons quelques photos qui seront sur le site la semaine prochaine.
Déjà une semaine que nous sommes ici, la preuve que nous nous y sentons très bien. Nous avons fait quelques travaux sur le bateau, mais malheureusement ce n'est pas fini. Je me suis blessé à la main, et, de facto, les dernières bricoles sont reportées à plus tard. Et puis nous bénéficions d'une situation très confortable. Nous avons un café en bout de ponton à moins de 30 mètres du bateau, ce qui nous donne le wifi directement à bord. C'est royal. Et la bière n'est pas très chère. On en profite.

Déjà un mois que nous sommes partis de Martigues. Le temps passe vite. En fait, c'est bien aussi pour nous d'écrire et de décrire ce que l'on vit, car on oublie très vite quand chaque jour on est dans la nouveauté.
Demain, nous quittons Gibraltar pour Madère. Après le méditerranée, l'atlantique . On pourrait presque dire l'Océan. Peut être un autre monde. La première escale devrait être sur l'île de Porto Santo. Mais cela est une autre histoire .



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