Premier symbole : franchissement de la première ligne

20/06/2012 : San José (Alicante)

San José

En me remettant sur mon blog, je m'aperçois que j'ai déjà oublié un certain nombre de choses à faire pour que ça marche bien. Les préoccupations journalières sont tellement éloignées de l'écriture qu'il est toujours un peu compliqué de s 'y remettre, bien que ce soit toujours avec plaisir.
Que dire de cette semaine très occupée ? Que de Portinatx, nous sommes allé mouiller à Benirras, très jolie petite calanque, pour une fois sans construction. Que nous sommes allé mouiller samedi dernier dans la calanque de Port Roig au sud de l'île d'Ibiza, autre joli mouillage sans construction. Mais qu'il a fallu choisir de partir dimanche soir pour profiter des vents portants qui nous ont amenés dans un site tout à fait particulier tout à côté d'Alicante où nous sommes actuellement !
Et tout cela sans connexion Internet, et donc dans l'impossibilité de donner des nouvelles. Situation à laquelle il faudra s'habituer, car les déplacements vont devenir de plus en plus longs et les endroits visités de plus en plus déserts. Et comme nous sommes équipés pour vivre le plus possible en autarcie, il ne sera pas toujours facile de donner des nouvelles toutes les semaines.

Pour le moment nous n'en sommes pas là. Mais quand même, il nous faut une bonne heure de marche à travers la campagne pour accéder au petit village de San José et trouver la connexion miracle. Sans compter qu'il faut en revenir.
A force de descendre dans le sud, nous avons touché les premières chaleurs. Alicante fin juin, il fallait s'y attendre. Franchement, on pensait trouver ce temps là du côté d'Ibiza, mais bien qu'il fut beau, le temps est toujours resté un peu frais à notre goût. Mais, comme en bon français on n'est jamais content, on trouve maintenant que l'eau est encore un peu fraîche.

Ce n'est sans doute pas grand chose, mais nous venons de franchir notre première ligne. Nous sommes passés de l'est à l'ouest du méridien 0 dit méridien de Greenwich (voir le petit film). Nous retrouverons des longitudes « Est » d'ici un an et demi de l'autre côté de la terre. Enfin, c'est ce qu'on espère. D'ici là, nous aurons passé la vraie ligne, celle de l'équateur pour changer d'hémisphère.

Bref, tout cela est bien loin. Présentement, nous attendons là où nous sommes que le vent tourne en compagnie d'un britannique, d'un espagnol et d'un russe. Le vent souffle actuellement de l'ouest et devrait tourner à l'est demain dans la journée pour nous pousser jusqu'à Gibraltar. Gibraltar que nous prévoyons d'atteindre dimanche matin.
Ce sera notre premier port depuis le départ, et nous allons y rester une petite semaine. Il faut y faire la vidange du moteur, réparer une bricole dans la grand voile et faire un peu de « gel coat » sur l'étrave. Il faut aussi faire la lessive, quelques courses pour compléter les réserves du bord et passer un petit coup d'aspirateur un peu partout. Ne pas oublier de passer chez le shipchandler compléter ce qui nous manque, ou ce que nous avons perdu en route comme l'un de nos seaux par exemple ou le masque et tuba de Cécile. Enfin et surtout visiter ce rocher britannique mythique jugé et demeuré imprenable.
Ce qui fera l'objet de notre prochaine communication.



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