Majorque, vraiment grande ?

09/06/20102 : Pequera (Majorque)

Polença

Nous sommes actuellement mouillés dans la Cala de Fornells, une petite calanque du sud de Majorque, à Peguera, pas très loin de Palma.
Après un mouillage très agréable à Pollença, puis celui de Colobra qui a été idyllique, nous sommes très déçus de la côte sud de Majorque. La côte, qui à l'état naturel devait être magnifique, a été complètement défigurée par des constructions sans aucun style. On est vraiment très loin de l'urbanisation du nord de la Sardaigne, par exemple, où toutes les constructions sont noyées dans la verdure. On est aussi très loin de ce qui a été fait à Minorque où la côte est restée globalement très agréable. De plus, les montagnes de l'intérieur pourraient être magnifiques. Mais comme chez nous à Marseille , tout a brûlé, et le charme n'est plus le même. En fait, pour trouver une atmosphère agréable, il faut descendre à terre et se promener dans les villages de bord de mer. Nous sommes début juin, et pourtant il y a déjà beaucoup de monde, à vrai dire beaucoup d'allemands. Le temps étant de la partie, on se croirait dans une station balnéaire française en plein mois d'août.
Mais comme notre plaisir, ce n'est pas de faire les boutiques, vous l'aurez compris, on ne va pas traîner ici.

Aujourd'hui, c'est le jour des courses. Après une semaine de navigation, notre stock de légumes frais est au plus bas. Pour le reste, on peut bien tenir encore deux à trois bons mois. On ne risque pas de mourir de faim avec nos deux frigos et notre congélateur pleins à ras-bord, plus toutes les conserves maison qui ont été stockées dans les fonds, plus tout le sec, plus les 300 litres d'eau minérale, plus les quelques bières, et enfin le fruit de notre pêche.

Hier, entre Colobra et notre mouillage actuel, nous avons péché un superbe thon d'au moins 15 kg, et ce n'est pas un marseillais qui vous parle. Malgré la chaleur, Cécile a fait des conserves avec une partie de la bête. Elle a ensuite congelé une autre partie, et une partie seulement, car il n'y a plus de place dans le congélateur, et il n'y a plus de pots vides pour les conserves. Enfin, le reste est au frigo pour ce soir et demain. Je vous dis pas, on va manger du thon. C'est heureux, on adore ça.

Et puis, on ne peut pas ne pas parler de Colobra. On aurait pu y rester une semaine tellement c'est joli et agréable. A la fois à terre, et au mouillage. J'ai essayé d'y faire un petit film. C'est mon premier, et à bord, sans possibilité d'avoir de l'aide sur Internet, çà ne peut pas être parfait. Mais ça donne une idée.

Demain soir, départ pour Ibiza. Avec l'espoir d'y trouver quelques calanques où il fait bon vivre.

Le supplément technique pour les passionnés
Entre Martigues et Pollença, la navigation a été pépère. Cent milles au portant, cinquante milles au près dans 10 nœuds de vent, et pour finir, car ce ne serait pas la méditerranée, un peu plus de cinquante milles au moteur.
En revanche, hier, les trente milles se sont faits dans 25 nœuds de vent à tirer des bords au portant dans une houle formée. On a eu l'impression d'envoyer pas mal, mais on est vite revenus « sur terre ». On s'est fait doubler par un voilier d'une vingtaine de mètres, GV haute et grand spi. Franchement, ça calme. Malheureusement, on n'a pas de photos, la visibilité ne s'y prêtait pas.



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