En mars 2019, nous faisions notre entrée officielle en Polynésie francaise. Après Fatu Hiva et Hiva Oa, notre voyage dans les Iles Marquises a continué vers Nuku Hiva et Tahuata jusqu’en juin. Et sans des problèmes de santé, on y serait bien resté plusieurs mois encore tellement ces îles sont belles et la population accueillante.
Seulement voilà, il a fallu se résigner à rentrer en métropole, car le système de santé local ne permet pas tout.
Ker Yamm vient donc de changer de propriétaire. Souhaitons leur bon vent, et qu'ils puissent continuer ce que nous souhaitions réaliser.
Bon vent !
Depuis un mois maintenant, nous attendons nos pièces qui sont parties de France la semaine dernière. Le temps est exceptionnellement beau et sec. La houle est inexistante dans le mouillage de Tahauku, pourtant réputé pour être inconfortable. Encore une fois, la chance est avec nous, mais nous avons clairement le sentiment de manger notre pain blanc. Un jour ou l’autre, le vent va revenir, et la traditionnelle houle du pacifique va bien finir par tourner au sud et rendre notre séjour un peu moins romantique.
Nous sommes arrivés à Atuona après une journée de navigation tranquille au moteur sur une mer sans vent. On n’en demandait pas plus, car après un mois de mer et les émotions que nous avions connues, nous étions preneurs de calme et de repos.
Tahauku, le mouillage de Atuona, qui est en même temps ...
Après un mois de mer, il y a toujours beaucoup d’émotion à voir apparaître une terre à l’horizon. C’est d’abord un nuage, puis au fur et à mesure qu’on avance, une ombre, puis enfin quelque chose qui casse la ligne rectiligne de l’horizon, et qui petit à petit grossit, grossit et finit par devenir une île tout au loin. On a volontairement ralenti le bateau qui déjà n’allait pas bien vite, et passé une nuit supplémentaire en mer pour avoir ce plaisir et cette magie de l’approche au petit jour.
Il y a toujours cette petite angoisse lorsqu’on arrive à un endroit qu’on ne connaît pas. Bien sûr, il y a la carte, qui désormais est d’une grande précision, mais entre l’idée qu’on se fait de l’endroit et la réalité, il y a toujours une grande différence.
Omoa, petit village français de 300 habitants perdu au bout du monde sera notre première escale. Sur la carte, la baie s’appelle « Baie du bon repos » . Un endroit prometteur. Malheureusement, la baie est peu abritée, mais la chance est avec nous. Le vent ...
Notre première impression : enfin ! Et heureux.
Car une transpacifique, c’est long, et encore plus long pour nous, car on a dû faire toute la deuxième partie à allure réduite, sous réparations de fortune, et avec la peur au ventre que tout casse de nouveau.
Le 2 février, au quinzième jour, la mer était forte, avec une houle croisée de 3 mètres travers et trois quart arrière. Rien d’extraordinaire, mais pas confortable non plus. Mais ça durait depuis quelques jours déjà. Et puis, en début de soirée, un train de vagues beaucoup plus fortes que les autres a couché le bateau qui a fait une embardé incroyable. Et dans le même temps, on a entendu une sorte de déflagration puis une seconde quelques secondes plus tard.
Quand le bateau s’est redressé, stupeur ! les deux chaînes de la barre et du pilote étaient cassées. Plus de barre, plus de pilote, et la terre la plus proche à 1500 milles.
Vite vite, il a fallu bloquer le safran qui cognait à droite et à gauche avec la...
Ce matin, comme à peu près chaque matin, il fait gris. La nuit a été humide et froide, et il a fallu mettre le ciré. Le soleil tente de percer, et nul doute qu’il y arrive, car le même scénario se produit tous les jours.
Sans compter le prologue, nous voici depuis plus de 13 jours en mer. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons été chanceux avec la météo. Des vents du travers au portant de 10 à 18 nœuds et, selon les fichiers météo que j’ai reçus ce matin, ce devrait encore être la même chose pour la semaine qui vient.
Quand on a choisi de faire route directe sur les Marquises, on avait intégré...
Passage de la ligne cette nuit 22 janvier 2009 à 23:15 h (GMT-5) par 86°49 de longitude ouest.
Bien sûr, ça n’a rien d’un exploit, on n’est pas au Cap Horn. Mais pour beaucoup de marins ça compte. Preuve en est, tous les rites associés à ce passage pour la première fois, même sur les bateaux de course, alors qu’ils ont bien d’autres choses à faire. Bref, pour Cécile et moi, c’est la première fois, et nous, n’ayant aucune connaissance de ce qu’il faut faire, n’ayant pas embarqué de trident pour Neptune, on a fêté ça avec un petit carré de chocolat.
Prochain point de passage,...
Avec un tout petit retard sur les prévisions, nous voilà de nouveau prêts pour le grand départ. Les paliers du safran ont été changés, et les quelques bricoles supplémentaires qui sont apparues depuis ont été remises en état.
Aujourd'hui, mise en place des voiles, préparation du pont, aménagement intérieur en mode navigation et enfin douane et immigration. Départ en principe demain matin pour une petite navigation d’une journée qui va nous emmener aux Las Perlas pour la nuit. Et ensuite, cap sur Rikitea capitale des Gambier en Polynésie française.
On compte 30 jours de mer.
...
Après notre demi-tour et trois jours et demi de navigation, nous avons touché Panama City dans de bonnes conditions. A cette saison, le vent est généralement orienté au sud-ouest, et nous en avons largement profité pour faire route tranquillement au moteur. Cependant, quand on fait demi-tour cest toujours un peu plus long, même si les conditions sont bonnes.
Après mûre réflexion, nous avons décidé de reporter notre départ à fin décembre. Après tout, notre objectif cette saison n'était pas de passer
le canal, mais de visiter les Roquès et surtout de faire au moins un mois de plongée à Bonaire. Ce n'est qu'une fois ...
Lors de notre navigation entre Bonaire et Panama, on a eu une petite alerte, mais rien de grave. Les bagues de safran, partie immergée du
gouvernail, avaient émis quelques grincements, mais rien de bien nouveau. La dernière fois, on avait fini par les changer, mais vraiment
beaucoup beaucoup plus tard.
A Shelter Bay, pendant l'attente du passage du canal, j'ai quand même pris la précaution de démonter tout le secteur de barre, les poulies
et les drosses. Tout a été remonté propre et graissé de frais, si bien que, n'ayant plus eu aucune alerte pendant la traversée du canal,
on a cru que le problème avait disparu. L'expérience m'incitait ...
Il pleut. Fort. Et même plus à certains moments. Et quand il ne pleut pas, il fait gris, et « ça menace » toujours. Après presque cinq
semaines passées
à Bonaire sans une goutte de pluie et plutôt dans la poussière, c'est un changement brutal. Pour le coup, le bateau est bien propre et bien dessalé.
Nous sommes arrivés à Colon dimanche après midi, après trois jours bien ventés au départ, et deux jours de pétole à l'arrivée.
Il y a deux ans,
pour rejoindre Carthagène en Colombie, on avait expérimenté cette route en prenant une option très à terre, option qui s'était avérée
dirons-nous « praticable ». Cette fois-ci, nous avons tenté le passage au large en suivant la ligne de fond des 3000 mètres. Une route
extrêmement
rapide sur le fond, car au nord d'Aruba on a récupéré 2 noeuds de courant favorable. Bilan, 180 nautiques au compteur en 24 h. En revanche,
on s'est fait bien secouer par une grosse houle de 3 à 4 mètres.
Une belle navigation cependant, mais aussi une belle pêche ...
Le permis de croisière aux Roques est limité à deux semaines. A notre arrivée, nous avons donc payé le parc pour cette période maximum, et nous avons fait notre sortie réglementaire le quinzième jour. Cependant, ce délai est bien court pour faire le tour de l'archipel, d'autant plus qu'il faudrait revenir à Gran Roque pour faire les formalités de sortie. Nous avons donc fait comme tout le monde une sortie officielle, avant de faire escale dans les îles du sud ouest et continuer notre route vers Les Aves.
Les Aves, ce sont deux petites îles vénézuéliennes, Barlovento et Sotavento, à mi-chemin entre Les Roques et Bonaire. Escales...
Deux ans sans nouvelles! Deux ans sans rien faire ? Non non, pas tout a fait.
On s'est quittés en mars 2016 en République Dominicaine. Et plutôt que d'en dire du mal à chaud à l'époque, j'ai préféré m'abstenir. En deux mots, après l'escale de Barahonas, nous nous sommes arrêtés à Salinas, puis à Boca Chica. Et deux ans plus tard, on n'a pas vraiment envie d'y retourner. En tout cas pas pour le plaisir.
La suite, un convoyage classique d' île en île déjà connues jusqu'en Martinique.
Un petit intermède de six mois en métropole, puis, six mois dans les îles du nord. Antigua que nous connaissions déjà, Barbuda, St Martin,
et les Îles Vierges Britanniques. Et après six nouveaux...