Surprise, surprise

15/07/2012 : Porto Santo (Madère)

Porto Santo

Pour une surprise, c'est une surprise. Dans notre esprit, plus on descendait vers le sud, plus la chaleur se ferait sentir. Force est de constater que ce n'est pas le cas. Aujourd'hui dimanche, je me suis réfugié dans le carré pour traiter mes photos et faire mon petit compte rendu. Dehors, il fait tout juste 20 et quelques, le vent souffle fort, et comme nous sommes au mouillage faute d'hélice pour rentrer au port, la situation, bien que très acceptable, n'est pas la plus confortable qui soit. Pas d'inquiétude cependant, nous sommes là où nous souhaitions être.

Renseignements pris, il se trouve que le climat de Madère est très tempéré et donc qu'il est normal de ne pas y trouver des températures très importantes. Cependant, cette année, c'est particulièrement frais. D'ailleurs, il semblerait que ce soit la même chose en France.

Si je vous parle du climat, c'est qu'ici à Porto Santo, il n'y a ni grand chose à faire, ni grand chose à voir. En une semaine, nous en avons fait le tour. Hier nous avons loué une voiture, 24 h car on ne peut pas moins, pour visiter l'île. Visite qui nous a pris quatre heures tout au plus. On en a donc profité pour faire les courses.
L'île est très petite, et sans véritables ressources, car la pluviométrie y est faible. Il semblerait que le peu de terres arables aient été cultivées autrefois, mais désormais, il n'y a quasiment plus rien. Reste le tourisme, mais la crise est passée par là, et ça se voit. Chantiers abandonnés, lotissements sans maison, plages désertes, golf déserté.

Tout cela malgré l'abondance de fonds européens qui ont été utilisés pour mettre en place les structures nécessaires. Structures qui s'avèrent disproportionnées par rapport à la réalité de l'activité. Toutes les routes ont été refaites. L'aérogare, flambant neuf est désert. Il y a en tout et pour tout un avion de 40 places trois fois par jour qui fait la liaison avec Madère. Le bateau qui assure la navette tous les jours avec Madère est 10 fois trop grand pour le peu de trafic qu'il y a. Depuis une semaine, on se fait la même réflexion tous les jours, car il accoste à moins de 100 m de nous.

Une autre chose nous a véritablement choqués. La partie sud de l'île est occupée par un golf 18 trous. Autant dire immense par rapport à la superficie de l'île. D'après notre carte, il n'y a qu'un seul cours d'eau, mais réquisitionné entièrement par le golf. Ce qui d'ailleurs n'est pas suffisant pour l'arrosage du parcours. Il suffit de regarder les photos. Et tout autour, un grand lotissement en cours de viabilisation alors que partout ailleurs, tout est arrêté.

Malgré tout, on a fait une belle balade. Le paysage quasi désertique offre un certain charme. Les plages à l'est sont très belles et les falaises à l'ouest très sauvages. L'eau est claire et selon les fonds, passe d'un vert sombre naufrage au superbe bleu clair polynésie. Et pour finir, le petit côté historique de l'île est assuré par Christophe Colomb qui y a vécu un certain temps ce qui est prétexte à un petit musée au centre du village.
Ceci étant, nous sommes toujours dans l'attente de notre hélice. Elle est partie de France jeudi et devrait nous être livrée mardi si tout va bien. Ensuite, ce sera combinaison de plongée, masque et tuba, clé de 13 et tube de graisse. C'est une histoire incroyable. Il a fallu trois jours à Dufour le constructeur du bateau, et à Volvo le constructeur du moteur pour décider de la bonne référence de l'hélice. On croise donc les doigts d'ici à mardi, car nous n'avons plus grand chose à faire.

Nous nous sommes également inquiétés de la meilleure manière de rentrer en France au mois de septembre. L'idée première était de revenir à Agadir après les Canaries. Idée abandonnée compte tenu du régime des vents en cette saison. La seconde était de laisser le bateau aux Canaries et de revenir par un vol Canaries / Marseille. Idée également abandonnée compte tenu du prix des billets d'avion. L'idée du moment, c'est de rallier Agadir directement depuis Madère, et de faire les Canaries en octobre, ou pas. En attendant de trouver mieux, on est restés là-dessus. Bien entendu, tout cela est conditionné par la réception de notre hélice.



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